Education physique et sportive
Classes de seconde, de première et de terminale, enseignement commun
L’appétence et le niveau d’engagement des adolescents pour les pratiques physiques révèlent
un tableau contrasté. Si un tiers des jeunes de 11 à 18 ans a régulièrement une activité
physique, le taux d’inactivité et de sédentarité de la population française reste important pour
les deux tiers qui n’accèdent pas aux recommandations de l’organisation mondiale de la santé.
Malgré la mobilisation des professeurs d’Éducation physique et sportive (EPS) pour proposer
aux élèves des expériences corporelles riches, pour leur faire vivre des formes de pratique
variées, le décrochage de l’activité physique s’opère majoritairement à partir de 17 ans, au
terme de l’enseignement obligatoire d’EPS, plus massivement chez les jeunes femmes que chez
les jeunes hommes. En outre, les motivations des jeunes pour s’engager dans une pratique
physique évoluent et se diversifient, telles que la recherche de compétition, de confrontation à
l’autre, de création, de santé, de bien-être individuel…
L’éducation physique et sportive vise à permettre à tous les élèves l’accès à un patrimoine
culturel contemporain large, historiquement construit et en constant développement. Par la
mise en activité des lycéennes et des lycéens au sein de pratiques physiques, sportives,
artistiques (PPSA) diversifiées, organisées et adaptées à leurs ressources, l’éducation physique
et sportive contribue au développement, à l’épanouissement et à l’émancipation de chacun.
Ainsi, au plan personnel, l’élève apprend à enrichir sa motricité, à éprouver des sensations, à
vivre des émotions ; il se transforme par sa propre activité et celle des autres, développe des
compétences et renforce ainsi son pouvoir d’agir, accroît ses capacités de raisonnement et son
esprit critique, élargit son registre de culture, construit les conditions de sa santé. À ce titre,
l’EPS contribue à l’acquisition par les lycéens d’une culture scolaire humaniste et scientifique
commune, permettant la compréhension du monde contemporain. Elle promeut les valeurs et
les principes de la république, et contribue à la cohésion sociale en posant l’altérité et l’égalité
filles – garçons comme dimensions fondamentales.
La formation physique, artistique et sportive du lycéen prend appui sur les compétences
développées à l’école primaire et au collège. Elle lui permet d’acquérir les compétences qui
favoriseront sa réussite dans l’enseignement supérieur et dans sa vie future d’adulte
responsable. Les apprentissages au lycée permettent à l’élève de mieux connaître ses
possibilités en lien avec ses aspirations, de se situer dans la diversité des environnements.
L’éducation physique et sportive au lycée est l’occasion d’une véritable éducation de l’élève à
faire des choix éclairés, pour construire son parcours d’orientation et rester acteur de son
projet personnel.
Au regard des enjeux de société et de civilisation, l’EPS contribue à développer une culture de
l’activité physique régulière et durable, levier indispensable de l’amélioration de la santé
publique. En tant que discipline d’enseignement, elle permet à chaque élève de se réaliser en
construisant une relation assumée à son corps.
Respectueuse des différences de potentiels, de ressources et de sexe, luttant contre les
stéréotypes sociaux et résolument inscrite dans une école inclusive, l’EPS offre à tous l’occasion
d’une pratique physique, sportive, artistique qui fait toute sa place au plaisir d’agir. (Voir intégralité du document)