Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
Classe de première, enseignement de spécialité, voie générale
La spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
L’enseignement de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques donne aux
élèves des clés de compréhension du monde passé et contemporain sur le plan des relations sociales,
politiques, économiques et culturelles. En adoptant de façon convergente des approches historiques et
géographiques sur les situations, les événements et les contextes qu’il soumet à l’étude, il constitue à
la fois une ouverture sur des objets peu explorés dans la scolarité des élèves et un approfondissement
de l’enseignement commun d’histoire-géographie des classes de première et terminale.
L’enseignement propose en outre un traitement politique, aux échelles nationale et internationale, de
grandes questions à dimension historique. À ce titre, il s’articule, de manière souple et cohérente, avec
le programme de l’enseignement de spécialité de sciences économiques et sociales. L’examen de
questions politiques, toujours lié à leur observation sur un territoire, l’intérêt accordé aux relations
internationales, l’étude de l’histoire et des caractéristiques d’institutions supranationales telles que
l’Union Européenne ou l’ONU, confèrent à la géopolitique une place centrale dans ce programme.
Une spécialité pluridisciplinaire
L’enseignement de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques développe une
approche pluridisciplinaire qui, pour analyser et élucider la complexité du monde, mobilise plusieurs
points de vue, des concepts et des méthodes variés.
Cette spécialité permet aux lycéens de mieux maîtriser les spécificités des approches disciplinaires et
de mesurer, à l’occasion du traitement d’un thème, leur féconde complémentarité.
L’histoire saisit chaque question dans son épaisseur temporelle. Le recours à la longue durée, la mise
en perspective d’événements et de contextes appartenant à différentes périodes rendent attentif aux
continuités et aux ruptures, aux écarts et aux similitudes. L’histoire éclaire et contextualise le rôle des
acteurs.
La géographie permet ici d’identifier et de comprendre les logiques d’organisation de l’espace ainsi
que l’influence des acteurs sur les territoires. Par la pratique continue du changement d’échelles, par la
réalisation et l’analyse de cartes, par l’intérêt porté aux territoires proches ou éloignés, elle autorise
les comparaisons et la réflexion critique.
La science politique étudie les phénomènes dans leur spécificité politique. Elle est ici abordée à partir
de ses principaux domaines : l’étude des relations internationales, des concepts, des régimes et des
acteurs politiques (dont les organisations internationales) dans une démarche comparative.
La géopolitique envisage les rivalités et les enjeux de pouvoir entre des territoires considérés dans leur
profondeur historique et selon les représentations qui les accompagnent.
Une spécialité déployée sur le cycle terminal
L’enseignement de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques prend en
compte les acquis des enseignements communs de seconde, particulièrement en histoire-géographie
et en sciences économiques et sociales. L’approche thématique retenue permet d’approfondir des
objets fondamentaux à la croisée des trois disciplines et de discerner les enjeux sociaux, politiques,
économiques, culturels, diplomatiques et stratégiques pour lesquels l’étude du passé et de territoires
donnés permettent de mieux comprendre le présent.
Par souci de ménager les progressions, l’année de première est principalement consacrée à
l’acquisition des notions centrales de chacune des disciplines représentées pour l’étude d’objets
communs.
En terminale, les notions étudiées en première sont approfondies pour affiner les capacités d’analyse
et la maîtrise des savoirs et des compétences nécessaires à la réussite dans l’enseignement supérieur.
Il s’agit également d’aborder des questions de plus en plus complexes aux enjeux multiples.
Organisation du programme
Chaque année, l’enseignement porte sur des thèmes choisis de manière à permettre aux élèves :
- d’appréhender une question essentielle du monde actuel ;
- de prendre du recul pour étudier un même objet dans différents contextes et selon des
approches variées ; - d’approfondir les analyses ;
- de développer leur travail personnel en s’engageant dans des projets ;
- d’affirmer et de conforter le choix de leur poursuite d’études.
Chaque thème vise un triple objectif, comme en témoigne sa structure. Il s’agit :
- d’abord de dégager les enjeux du thème par l’observation critique d’une situation actuelle ;
- ensuite d’étudier le thème selon deux axes qui en précisent l’approche puis l’élargissent, dans
le temps et dans l’espace, dans sa spécificité politique et dans ses dimensions géopolitiques ;
ces deux axes font l’objet d’une problématisation au carrefour des champs disciplinaires ; - enfin d’appliquer, sur un objet de travail conclusif portant sur une situation ou sur une aire
géographique contemporaine, les connaissances et les méthodes acquises antérieurement.
Des jalons sont définis pour la mise en œuvre des composantes du thème. Il s’agit d’exemples qui,
problématisés, permettent de circonscrire le traitement du thème. Les jalons peuvent être traités de
diverses manières, notamment par une présentation conduite par le professeur, des exposés et/ou des
dossiers individuels ou collectifs à l’initiative des élèves, le tout s’appuyant sur des documents que les
élèves peuvent étudier individuellement ou en groupe. Le professeur apprécie le degré
d’approfondissement de l’étude de chaque jalon.
Mise en œuvre du programme
Les professeurs choisissent l’ordre d’étude des thèmes et, au sein de ceux-ci, l’ordre d’étude des deux
axes. Parvenus au terme de l’étude de chaque thème, les élèves doivent en maîtriser les principales
idées et en comprendre les grandes articulations.
L’enseignement donne aussi aux élèves l’opportunité de réaliser des fiches de lecture sur des ouvrages
relatifs aux thèmes étudiés et d’élaborer des projets qui les invitent à se documenter et à développer
leurs capacités d’expression, écrite et orale.
Une spécialité qui prépare à la réussite dans un grand nombre de cursus
L’enseignement de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques prépare les
élèves à la poursuite d’études dans de nombreux cursus : à l’université (histoire, géographie, science
politique, droit, …), en classes préparatoires aux grandes écoles, en écoles de journalisme, en instituts
d’études politiques, en écoles de commerce et de management, … Grâce à cet enseignement, l’élève
développe en effet les compétences utiles à la réussite des études dans le supérieur : autonomie,
capacité de réflexion et d’analyse, qualité de l’expression écrite ou orale, curiosité intellectuelle, …
Capacités travaillées et méthodes acquises
Outre les compétences et méthodes travaillées dans l’enseignement commun d’histoire-géographie,
l’enseignement de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques est l’occasion
de mettre l’accent sur quelques capacités et méthodes particulièrement utiles.
- Analyser, interroger, adopter une démarche réflexive : outre l’acquisition de connaissances,
l’enseignement développe les capacités d’analyse et de réflexion en confrontant les points de
vue, les approches, … En première, les élèves s’engagent dans cette démarche en posant des
questions, en mettant en évidence les spécificités des démarches suivies. En terminale, les
élèves sont invités à exposer en pleine autonomie ces éléments. - Se documenter : l’écoute active en cours doit être complétée par l’acquisition de cette
compétence fondamentale pour la réussite dans le supérieur. En classe de première, le travail
de documentation est guidé par le(s) professeur(s) de la spécialité et le professeur
documentaliste, qui accompagne méthodiquement l’élève dans sa recherche de sources ou
d’information, y compris sur internet. Les principes de rédaction d’une fiche de lecture
peuvent être abordés. En classe terminale, une place plus grande est donnée à la
documentation autonome des élèves. - Travailler de manière autonome : la spécialité demande une part plus grande de travail
individuel afin de préparer à la poursuite des études où les élèves, devenus étudiants, sont
moins encadrés. - S’exprimer à l’oral : tout en consolidant l’expression écrite, l’enseignement de spécialité est
un moment privilégié pour développer une expression orale construite et argumentée. La
prise de parole en cours est encouragée, tout comme les exposés individuels et collectifs. En
première, il convient de s’assurer d’une prise de parole régulière, structurée et pertinente. En
terminale, les élèves sont encouragés à prendre la parole pendant une durée plus longue, afin
de se préparer à l’épreuve orale de l’examen. (Voir intégralité du texte)